Une lettre de Mme Masseande Chami-Allaoui :
Un homme d’action militante et de solidarité agissante
Bonjour Ali et Aïd Moubarak,
Je suis actuellement en accueil au laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de (CNRS/Nanterre) et trop prise par un travail de rédaction avec un échéancier serré. Sincèrement j’aurai du mal à sortir de ce travail pour écrire un témoignage fouillé sur ton parcours.
En effet, je n’aime pas parler de manière superficielle lorsqu’il s’agit d’exprimer l’estime que l’on éprouve pour les vrais amis et dans des occasions où les mots doivent de manière concrète exprimer cet estime.
C’est donc au frère et à l’ami que j’envoie ce message pour lui présenter à distance mes félicitations pour cette reconnaissance méritée. Je me permets donc de demander ton indulgence compte tenu des circonstances de réalisation de ce témoignage.
Mon cher Ali, ton parcours sans faille, pour l’intérêt général n’étonne pas ceux qui te connaissent de très longue date.
J’ai pu te connaître d’’abord grâce à nos familles qui nous ont aidé à bâtir – dès l’enfance- des liens de forte fraternité. J’imagine le bonheur de ta MÈRE, une mère attentionnée et aimante pour beaucoup d’entre nous. J’imagine celui d’une autre femme- SIRINE- ton épouse qui doit partager cette reconnaissance méritée car c’est aussi la sienne.
Par la suite, j’ai pu personnellement apprécier tes qualités humaines et tes capacités d’homme d’action et de conviction dans le milieu étudiant des années 80 de Nantes où nous avons pu renforcer ces liens d’estime réciproque grâce à nos engagements, entre action militante et solidarité agissante ancrée dans notre communauté d’origine et ouverte à l’international. Nous étions Allaoui et moi les aînés et nous apprécions beaucoup ton humour (tu l’as d’ailleurs gardé), expression de l’esprit, du bon sens et de la tolérance. Tes camarades étudiants de toutes nationalités – tu as gardé des liens avec beaucoup d’entre eux- seront sûrement heureux d’apprendre cette reconnaissance d’un parcours professionnel au service des autres et surtout des plus vulnérables.
Si tu as choisi de faire des études en sociologie, c’est que certainement, tu avais déjà en tête cette volonté de comprendre le fonctionnement des sociétés afin d’agir au mieux pour celui qui doit être le centre de tout projet: « l’humain » et bien évidemment en lien avec son environnement dans sa globalité (naturel et socioculturel).Tes études de sociologie ont donc servi et ton parcours professionnel et tes postures de citoyen : être engagé politiquement au sens le plus noble et savoir toutefois prendre la distance nécessaire pour analyser les choses afin de mieux agir et toujours pour l’intérêt général.
Le Président Mchangama, reçoit une copie de ce message : il sait reconnaître le mérite des autres et cela guide son action. C’est une qualité qui n’est pas donné à tout le monde. Je saisis donc cette occasion pour saluer ses efforts à encourager ceux qui, pour mener à bien leur mission, agissent jour après jour dans la discrétion. Cher frère et ami Ali, tu fais partie de ces personnes. Je salue à cet égard sa capacité et celle de l’ensemble des membres de son association à valoriser le mérite partout où il se trouve, au pays et ailleurs. Il nous avait présenté au CNDRS dans les années 90, un projet sur la mise en place d’une association pour le mérite. Je crois qu’il reste fidèle à cette idée et cette initiative l’honore car elle répond à des attentes sociétales.
La reconnaissance du mérite -surtout par les temps qui courent- motivent ceux qui dans leur engagement au quotidien, constatent, que par des initiatives quelquefois peu visibles, les efforts des personnes compétentes comme toi-cher Ali- mènent à des résultats extraordinaires : les fruits de ton engagement de vingt ans au service des familles comoriennes et en conséquence du pays.
Tu es un exemple à suivre pour nos jeunes. Celles et ceux qui croient à notre jeunesse pour relever les défis de notre société ne peuvent que te gratifier et publiquement. Car le faire, c’est souligner la valeur du travail et ancrer ainsi les comportements des plus jeunes dans l’effort et les attitudes qui favorisent le progrès économique et social.
C’est dommage car j’aurai souhaité être présente à la cérémonie qui aura lieu au CASM/MORONI.
J’informe Allaoui qui se trouve actuellement à la Réunion de cette nouvelle réjouissante. Ainsi, ton frère Mohamed et ta famille réunionnaise seront aussi informés. Ils seront tous très fiers de toi car cette reconnaissance méritée rayonne aussi sur les plus proches.
Ta sœur et amie
Masséande Chami-Allaoui
Mme Chami-Allaoui est enseignante chercheur à l’Université des Comores.et ancienne directrice du CNDRS.
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